Nothing without you ~

(lil away.)

L'air était frais, la pluie était tombée durant toute la nuit et la matinée, et pourtant, ma stupide propriétaire m'avait quand même emmené au pré. A croire qu'elle voulait que j'attrape froid ? Bon, au moins, elle avait pensé à me mettre une couverture chaude. Mais quand même. M'abandonner là, moi, Silver Adache, pauvre petit New Forest, dans ce grand pré humide, c'était pas forcément très sympathique de sa part ! Et puis, il y avait plein de flaques d'eau partout à cause de la pluie, et j'avais horreur des flaques d'eau justement. Bref j'étais franchement de mauvaise humeur quoi ! Je marchais dans le pré, faisant attention à chacun de mes pas, je ne voulais pas marcher dans une flaque ou glisser sur la terre humide. Si c'était pour en plus me ridiculiser, merci bien. Quoique de toute façon, il n'y avait personne à l'horizon. Mais c'était pas une raison; ma dignité elle, était encore bien ancrée.

J'errais donc dans le pré, encolure allongée, mes yeux sombres rivés sur mes sabots, propres il y a quelques minutes mais qui étaient déjà devenus complètement boueux. Ma robe cependant, était encore assez propre. Mais j'avais une folle envie de m'allonger... Tant pis pour mes poils, tant pis pour ma propriétaire qui devrait me refaire un pansage complet. En un instant, je me retrouva, dos contre le sol, me roulant et me grattant contre l'herbe et la terre. Ah, ça faisait un de ces biens !

Blush Kamquat.

Aaah, le bonheur de se rouler contre la terre, la boue, l'herbe, pouvoir se grattouiller le dos. ! Ô vie au pré, toi que j'aime tellement. Si j'avais pesté contre ma propriétaire pour m'avoir abandonné dans le pré quelques temps plus tôt, j'étais désormais bien content de pouvoir profiter un peu de cet espace, bien que la fine pluie qui tombait me donnait froid. Ma couverture et ma propre robe étaient toutes sales et tachetées mais à vrai dire... Je m'en fichais.

Je sentis soudainement l'odeur d'un cheval et me releva rapidement, le cherchant de yeux. J'aperçus alors la silhouette d'un étalon bai arriver vers moi. Il avait fier allure, il fallait bien l'avouer. Je me mis à avancer vers lui, mon regard rivé sur le cheval inconnu, et m'arrêtait quelques mètres devant lui. Je hennis alors puisement, du moins la puissance que peut avoir un New Forest tel que moi, comme pour le saluer, et attendit sa réaction avec méfiance.